Loi travail : le gouvernement capitule face à un sit-in pacifique

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Les manifestants auront finalement obtenu gain de cause. Manuel Valls annonce le retrait imminent de la tant controversée « loi travail ».

Sans arme, ni haine, ni violence : c’est ainsi que s’est déroulée l’ultime action du mouvement social contre la loi travail. Ce matin à 8h, environ 2000 manifestants parisiens se sont retrouvés devant l’Assemblée nationale, et se sont assis par terre pour exiger le retrait de la loi. Le mot d’ordre ? « Pas de casseurs, nous explique Josselin, militant pacifiste. On a décidé qu’on en avait assez, face à la surdité du gouvernement, et qu’il était temps de passer un cran supérieur dans la non-violence. On a demandé à tous ceux qui avaient une cagoule ou un masque de le retirer, et de s’asseoir. Au début, ils étaient un peu décontenancés, mais ils ont fini par écouter la voix de la raison. Je crois qu’eux aussi ont fini par ressentir ce besoin de radicalité pacifique. »

Ces activistes de groupuscules ultra pacifistes ont donc réussi à donner le ton au mouvement contre la loi travail. De quoi surprendre les forces de police, comme l’explique le brigadier F. Poulichon : « On ne s’attendait pas du tout à ça. J’en ai vu, des manifs, mais un rassemblement aussi non-violent, c’était une première. On ne savait plus quoi faire. La préfecture insistait pour qu’on évacue la place, mais ils nous offraient des fleurs. Des fleurs ! On ne pouvait pas les déloger après ça, ce n’aurait pas été sympa du tout. »

Devant l’impossibilité manifeste de déloger les activistes, la préfecture de Paris en a référé au ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Ce dernier n’a pas caché son incompréhension face à la situation, suite à quoi les forces de police l’ont invité à venir sur place pour la constater de lui-même. Son discours change alors du tout au tout : « Je suis impressionné par tant de non-violence, et je salue votre détermination exemplaire, a-t-il déclaré au micro sous les applaudissements des manifestants. Maintenant que les casseurs ne décrédibilisent plus le mouvement, je vois à quel point vos revendications sont légitimes. J’en toucherai un mot au Premier ministre et au Président, qui ne manqueront pas, je l’espère, de partager mon point de vue. »

Il n’a fallu, suite à ce discours, que deux heures pour que l’annonce tombe : la loi travail n’était plus qu’un mauvais souvenir. Les manifestants, après avoir célébré la bonne nouvelle avec les policiers et gendarmes présents sur place, se sont dispersés dans le calme. Pour autant, leur détermination ne faiblit pas : « Maintenant qu’on a obtenu cette victoire, il faut qu’on aille plus loin, nous assure Josselin. On n’a pas encore vraiment réfléchi à notre prochaine action, mais certains ont eu l’idée d’un lâcher de ballons pour obtenir l’instauration de soviets de travailleurs dans tous les secteurs de l’économie ». Du côté de l’Elysée, pas encore de réaction officielle quant à cette annonce ; une source proche de François Hollande déclare néanmoins qu’il serait « vachement branché par l’idée ».

Spartakus

Loi travail : le gouvernement capitule face à un sit-in pacifique

4 réflexions sur “Loi travail : le gouvernement capitule face à un sit-in pacifique

  1. wylou dit :

    je pensee que justement le but de l’article est satirique et vise a se moquer un peu de ses mouvement ultra pacifiste et des quelque moutons qui se laissent diviser en méttant les BLACK BLOCS dans le groupe des casseur et les autre dans le groupe des manifestant .

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